Mai 1940, en Belgique (auteur inconnu). Cette photo illustre le désarroi d’une mère errant dans les ruines encore fumantes d’une ville bombardée.
Ami de la Société libre et de Connaissance de l’Eure Michel de Decker nous a quittés le 17 août. Professeur d’histoire, auteur d’ouvrages souvent liés à l’Eure, il collabora à de nombreuses émissions de radio et de télévision, de La tribune de l’Histoire d’André Castelot et Alain Decaux à Secrets d’Histoire de Stéphane Bern, en passant par ses chroniques normandes sur France Bleu. N’en déplaise aux puristes, sa faconde et sa force de persuasion avaient conquis un large public.
En 1998, il participa avec la Société libre au 150e anniversaire de la Révolution de 1848 par l’évocation du Neubourgeois Jacques Charles Dupont de l’Eure, président du Gouvernement provisoire.
Amoureux de la Normandie, Michel de Decker était de la même veine que Lucien Cerisier qui, en classe de 5e, nous illustrait ses cours par la mise en parallèle des grandes dates et des grands évènements avec ceux de l’histoire locale, bien plus concrets pour de jeunes élèves.
Le présent numéro vous propose plusieurs pans de la Seconde Guerre mondiale. Après la vie à Conches vous découvrirez le détail des bases de lancement de V1 dans notre département grâce au spécialiste du sujet. Puis des souvenirs expriment l’aspect humain de l’exode de 1940, suivis par la démonstration culinaire de l’esprit inventif de nos concitoyens pendant ces années difficiles.
Jean-Pierre Raux
Président de la Société libre de l’Eure
Éditorial .p. 3
Vie de l’association .p. 4
Découvertes .p. 5
Les céramiques de Beaumont-le-Roger :
Philippe Mathière nous raconte comment il découvre, inopinément, sous un coup de bèche, ces éléments de la vie quotidienne du XIIIè siècle.
Le Canton de Conches-en-Ouche et l’Occupation
À Conches, on aperçoit encore quelques pistes en béton, mais pour le reste, plus de traces de ces évènements. Conches-en-Ouche et les communes environnantes ont retrouvé le calme paisible de la campagne. Bernard Verwaerde nous fait découvrir qu’il n’en était pas ainsi dès septembre 1939.
Dossier .p. 13
Les rampes de lancement de V1 dans le département de l’Eure en 1943-1944.
C’est un sujet peu abordé que nous propose Rémy Desquenes, spécialiste de ces armes secrètes d’Hitler. Ce dossier vous explique comment elles furent conçues. Dans quel but ? Seuls, quelques vestiges demeurent visibles dans l’Eure et il n’était pas inutile de vous en révéler les positions. Plus fiables et massivement utilisées elles auraient pu changer le cours de notre histoire.
Témoignages .p. 29
Exode de la famille Lamiray
Henri Lamiray (membre de la Société Libre de l’Eure à l’époque) est l’un de ceux qui, pendant toute la durée du conflit ont écrit, au quotidien ou presque, un journal : dix carnets que M. Baudu a confiés à Gilles Leblond, directeur des Archives Municipales d’Évreux. Récit plein de spontanéité, d’interrogations et livré à chaud pour un premier extrait.
L’exode de la réalité à la fiction !
C’est par six témoignages saisis entre Évreux, Boulleville, Saint-Pierre-du-Val, Gratheuil et Louviers que Janick Launey aborde ces journées chaotiques et un peu irréelles. On y découvre au travers des mots simples, les affres de l’inquiétude et de l’affolement…
À table, c’est l’Eure .p. 42
Sous l’Occupation de 1940 à 1945 : débrouille et embrouille autour des assiettes !
Comme à son habitude, Françis Fargeau va au fond des assiettes pour nous révéler leur contenu et les astuces de l’approvisionnement jusqu’au fourneau.
Lu pour vous .p. 45
Patrice Guislin et Jean-Pierre Raux nous proposent des idées de lecture… pour poursuivre les vacances.
Écho des conférences .p. 46
La Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l’Eure, fondée en 1798, est la plus ancienne société savante de ce territoire. Elle est communément désignée sous l’appellation simplifiée de Société libre de l’Eure. Elle a son siège à Évreux, aux Archives départementales de l’Eure.
