Sociétaires Célèbres 

Membres de la Société Libre Personnalités qui ont marqué l'histoire du département de l'Eure, voire au-delà. Voici les portraits de quelques-uns d'entre eux.

Harel

Paul

Homme de lettres
Président de la société Libre de l'Eure

Paul Harel, né à Échauffour le 18 mai 1854 et mort le 7 mars 1927, est un poète et aubergiste français.

Fils d’un avocat de Saint-Lô, Paul Harel court les champs plus qu’il ne fréquente l’école. Il est mis en apprentissage à l’âge de quatorze ans chez le pharmacien de Montreuil-l’Argillé, où il vend des onguents tout en apprenant un peu de latin chez le curé local. De seize à dix-neuf ans, il est typographe à Nogent-le-Rotrou, où il imprime les œuvres de Paulin Paris, Gaston Paris et Paul Meyer

Dans la préface de son premier recueil, Sous les pommiers, paru en 1879, Paul Harel a pris soin d’expliquer pourquoi il avait embrassé la profession d’hôtelier :  » Mon père était avocat, mon grand-père aubergiste ; j’ai repris le métier de celui-ci par amour du pittoresque. J’ai cru devoir donner ce mauvais exemple à mes contemporains, en un temps où les fils de la terre désertent leurs foyers, où la vie des ancêtres est inconnue, sinon dédaignée. » S’il n’a pas regretté son choix, c’est bien aussi un peu parce que, pour lui, « le grand secret de tout est dans la charité », et que l’ancestrale profession lui permet de pratiquer cette vertu sur une large échelle en accueillant chez lui les miséreux, les gueux qui passent sur la route : Voici la Misère qui passe, Ouvre la porte à deux battants ! »

Paul Harel a chanté les charmes de la nature et la vie rurale avec une sincérité et une simplicité qui n’excluent ni le pittoresque ni la grandeur. Dans son dernier volume, qu’il préfère aux autres, Les Heures lointaines (1903), il puise surtout son inspiration dans la foi, qu’il ne conçoit point sans la charité. En 1895, il fut appelé à diriger, à Paris, une grande revue catholique, La Quinzaine. Mais les splendeurs de la capitale ne purent lui faire oublier son pays natal : aimant la simplicité rustique, il résigna bientôt ses fonctions directoriales pour retourner à Échauffour.

Il sera élu président de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure en 1917.

Autre élément biographique : http://echauffour.chez.com

La Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l’Eure, fondée en 1798, est la plus ancienne société savante de ce territoire. Elle est communément désignée sous l’appellation simplifiée de Société libre de l’Eure. Elle a son siège à Évreux, aux Archives départementales de l’Eure.