Notre histoire 

Notre histoire : pour en savoir plus Le 4 Prairial an VI, création de la Société Libre de l'Eure sous le titre de « Société Libre d’Agriculture et de Commerce du département de l’Eure ».

Le 3 Floréal an VI (22 avril 1798), une circulaire du Ministère de l’Intérieur recommande la création dans chaque département, d’une Société Libre d’Agriculture. L’Eure crée la sienne le 4 Prairial an VI (23 mai 1798) sous le titre de « Société Libre d’Agriculture et de Commerce du département de l’Eure ».

Devenue inactive, elle est réorganisée en 1800 par Masson de Saint Amand, premier préfet de l’Eure et prend, en 1807, le nom de « Société d’Agriculture, Sciences et Arts du département de l’Eure ».

La mise à disposition du jardin botanique en 1814 aux Sociétés d’agriculture et de médecine et  l’attribution de deux serres aux sociétaires va permettre de développer les plantations et de pratiquer quantité d’expériences incluant sciences naturelles et physique, section qui, en dehors des applications strictement agricoles, se restreint rapidement et raréfie ses rapports dès les années 1850.

En 1822 paraît le premier bulletin du «Journal d’agriculture, de médecine et des sciences accessoires », réalisé conjointement par les Société d’Agriculture, Sciences et Arts et de Médecine, chirurgie et pharmacie de l’Eure.

En 1830, la Société est réorganisée et, devenue « Société Libre d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles  », elle est dotée de nouveaux statuts avant d’être déclarée d’utilité publique en 1832.

Les actions de ces Sociétés sont diverses : pour la section agriculture, il s’agit de favoriser :

  • l’organisation de concours et comices agricoles dans tout le département.
  • le développement de l’enseignement agricole théorique et pratique dans les écoles rurales.
  • l’expérimentation de nouvelles techniques agricoles et/ou industrielles, avec comptes-rendus d’expériences dans le Recueil des travaux de la Société Libre, qui paraît de 1830 à 1937.
  • la distribution de primes d’encouragement et de fidélité pour les domestiques ruraux.
  • l’achat de matériel agricole en vue de prêt ou de revente aux agriculteurs désireux de se mécaniser.
  • le projet, (qui sera un échec), de création d’une ferme modèle.

A compter du XXème siècle, l’activité de cette section s’essouffle et malgré un sursaut important à l’issue de la seconde guerre mondiale, elle va décliner à partir des années 1960 tandis qu’en parallèle croît la section culturelle.

Quant à la section médecine elle va développer :

  • la recherche avec comptes-rendus d’articles et publication d’ouvrages médicaux ou à portée hygiéniste, études de pathologies, enquêtes prophylactiques etc…
  • la prévention avec, par exemple, la propagande en faveur de la vaccine de Jenner contre la variole.
  • l’organisation de cours publics et gratuits.

Cette section « Sciences médicales », à son apogée entre 1830 et 1840, est victime de la réorganisation de la Société Libre en 1840 et, faute de membres, intègre la section « Agriculture, Industrie, Mathématiques et Physique ». Elle fait encore paraître quelques temps des articles autour des sciences vétérinaires et botaniques dans le Recueil des Travaux de la Société Libre, mais peu à peu, son activité diminue et prend fin.

  • En 1877, la Société Libre est primée par le CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques) pour avoir « contribué au progrès de l’histoire nationale ».
  • En 1884, la loi sur les syndicats professionnels  entraîne un transfert des compétences agricoles de la Société Libre aux syndicats agricoles et aux chambres d’agriculture. qui viennent d’être crées
  • En 1940, les activités de la Société Libre sont mises en veille pour reprendre après guerre avec l’installation de son siège aux Archives Départementales de l’Eure, où il se trouve toujours.
  • Depuis 1971, la Société édite la revue trimestrielle «  Connaissance de l’Eure », qui promeut et œuvre à la sauvegarde du patrimoine eurois. Son premier numéro de Mars 1971 présentait la Société Libre.

Deux ouvrages, parus ultérieurement, permettent de mieux la connaître : celui de Marie Christine Laconte, de 1982 et intitulé « La Société Libre d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles Lettres de l’Eure : 1832-1982, 150 ans d’activité et d’utilité publique », et celui de Louis Regnier, connu sous le titre de « Notice sur les Sociétés Savantes du département de l’Eure et bibliographie de leurs publications. »