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Notre Dame de Hambye est une abbaye bénédictine édifiée au XIIe siècle qui connut son apogée au XIVe siècle et perdit toute sa communauté monastique au XVIIIe siècle.
Dès notre arrivée nous découvrons un véritable bijou architectural blotti dans son écrin de verdure. En franchissant la porterie (le porche d’entrée) flanquée de l’écusson des Paisnel fondateur du monastère, nous sommes transportés par le paysage et l’ambiance dans un autre temps où le silence et le recueillement étaient de rigueur. Sur notre gauche au sommet de quelques marches s’élève majestueux les vestiges de l’église avec à sa droite les bâtiments des convers d’aspect plus massifs mais intacts. Ayant gravi les degrés qui donnent accès à l’église, nous pénétrons dans la nef de 25m de long de l’abbatiale construite en croix et disposant de cinq chapelles réparties autour du chœur. Comptant quatre travées, elle est bordée de très hautes colonnes qui s’élancent majestueuses vers le ciel sur trois niveaux. En levant la tête on découvre l’emprise d’une tour carrée qui mesurait plus de 30 mètres et servait de clocher puis scrutant les colonnes et les parois nous apercevons une des rares ornementations encore existantes : un cul-de-lampe figurant un visage, dit « moine-chantant ». Au sol proche du chœur deux dalles funéraires dont les épitaphes sont partiellement effacées marquent l’emplacement où se trouvent les tombes de Louis d’Estouteville, défenseur du Mont Saint Michel et de sa femme Jeanne Paisnel, descendante du fondateur de l’église abbatiale.Au milieu de la nef une porte en plein cintre à double archivolte s’ouvre sur un couloir permettant l’accès à ce qui fut l’ancien cloître lieu de prière et de méditation qui servait également de lieu de circulation entre l’aile des convers, le logis des moines et le réfectoire. Empruntant ce qui l’un des couloirs du cloître nous nous arrêtons dans la salle capitulaire également dite « des chapitres ». C’est pour nous tous la pièce la plus remarquable de cette abbaye. Du début du XIIIe siècle, elle est de style gothique, avec ses voûtes sur croisées d’ogives. La double entrée ouvre sur une double nef dont les murs étaient décorés de peintures et dont il ne reste que quelques traces parmi lesquelles figure une scène du lavement des pieds d’un apôtre par le Christ datant du XIIIe siècle. Poursuivant notre progression, nous longeons une suite de pièces parmi lesquelles nous distinguons dans l’ordre : le parloir, la bibliothèque, le chauffoir et l’infirmerie. |
Le parloir, qui servait également de chapelle ardente, comporte des voûtes en arête qui sont couvertes de peintures datant du XIIIe siècle représentant des fleurs de Lys, symbole de la vierge et de la pureté et des fleurs à cinq pétales.
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