Gaspard de Clermont-Tonnerre, 5e duc de Clermont-Tonnerre, né le 27 novembre 1779 à Paris et mort le 8 janvier 1865 au château de Glisolles,
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre est le fils de Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, 4e duc de Clermont-Tonnerre, et de Anne Marie Louise Bernard de Boulainvilliers.
Par son père, il est issu de la Maison de Clermont-Tonnerre. Par sa mère, il descend, notamment, du banquier et financier Samuel Bernard et de l’historien et écrivain Henri de Boulainvilliers.
En 1799, il entre à l’École polytechnique, et en sort dans l’artillerie. En 1802, il est nommé adjoint du professeur de fortification à l’école de Metz. En 1803, il devient chef d’études à l’École polytechnique. En 1805, il est aide de camp du général Mathieu Dumas. En 1806, il sert sous Masséna en Italie. Le 25 juillet 1806, il devient capitaine d’artillerie légère de la Garde napolitaine et, devenu chef d’escadron, suit Joseph Bonaparte en Espagne, comme aide de camp. Colonel le 8 juin 1808, il fait les campagnes d’Espagne jusqu’en 1814.
Le 6 juillet 1814, lors de la Première Restauration, il entre au service du Roi Louis XVIII, lieutenant des mousquetaires gris, puis colonel des grenadiers à cheval de la Garde royale.
Maréchal de camp la veille des Cent-Jours, il suit Louis XVIII à Gand. Le 31 août 1815, il est promu grand officier de la Légion d’honneur.
Le 8 septembre 1815, à la Seconde Restauration, il est nommé commandant de la 1re brigade de la 1re division de cavalerie de la Garde. En janvier 1822, il est promu lieutenant général.
Le 17 août 1815, il devient pair de France. Il siège à la Chambre des Pairs avec son père. Il vote la mort du maréchal Ney.
En décembre 1821, il devient, dans le cabinet Villèle, ministre de la Marine et des Colonies, jusqu’au 3 août 1824. Il envoie Hyacinthe de Bougainville faire une expédition autour du monde de 1824 à 1826 à bord du Thétis et de l’Espérance. Son nom est alors donné à l’atoll Reao, en Polynésie française.
Quelques jours après avoir quitté le ministère de la Marine, il devient ministre de la Guerre jusqu’au 4 janvier 1828. Il prépare l’organisation de l’expédition d’Alger, qui sera mise en œuvre par un de ses successeurs.
Le 27 juillet 1830, alors que les manifestations commencent à Paris, il est chargé par le Roi Charles X de prendre le commandement (vacant) de la division militaire de Rouen. Les révolutionnaires ayant pris le pouvoir à Paris entre temps, il quitte Rouen le 2 août pour Achy, où il réside alors le plus souvent, et revoit Charles X une dernière fois sur la route de son exil, à Dreux, le 5 août 1830 .
À l’avènement de Louis-Philippe Ier, il refuse de prêter serment au nouveau régime ; il est admis à la retraite et se tient à l’écart des affaires publiques. À la mort de son père, en 1842, il devient le 5e duc de Clermont-Tonnerre.
Sous le second Empire, il est élu maire de Glisolles et conseiller général du canton de Conches-en-Ouche (Eure).
En 1851, il est sollicité par la ville d’Evreux pour obtenir du gouvernement que le chemin de fer de Paris à Cherbourg traverse le département de l’Eure et comporte une gare à Evreux. Il obtiendra gain de cause .
Il fut élu, en 1863, président de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure.
Il meurt le 8 janvier 1865 en son château de Glisolles. Ses obsèques solennelles ont lieu en présence du préfet de l’Eure, Eugène Janvier de La Motte,
Le 8 mai 1811, il avait épousé à Glisolles, Charlotte Mélanie de Carvoisin d’Achy (1791-1874), fille de Jacques François, marquis de Carvoisin d’Achy, et de Jeanne Charlotte Sombret. Elle lui apporte le château et la terre d’Achy, près de Beauvais . Cinq enfants naissent de cette union dont Gaspard Louis Aimé (1812-1889), marquis, puis sixième duc de Clermont-Tonnerre, ancien élève de l’école Polytechnique, maire de Glisolles, conseiller-général du canton de Conches en Ouche après son père, président de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure en 1876.